Toi... moi.. Peut-être nous... Peut-être nous! Je me rappelle... cet été septante-quatorze Ton chemisier bleu.. Taché par les plis Ce beau dimanche.. sur la Manozze Il faisait froid.. et humide.. et très chaud aussi Ton regard... Notre complicité... La montagne... Ton mari... La corde... Ton manque de courage, qui nous coûte... que coûte... Et moi je vaque, je me disperse, Je troue la route et je t'indiffère. Alors j'm'envole, tout aussi haut, Que l'océan, vert, et ses ruisseaux. Tout en courant, alternatif Chemin faisant, par trop hâtif J'aurai tellement donné.. Tellement moelleux Toi, toi qui ne me rends.. Que malheureux Jamais tu n'songes, qu'un jour bientôt Arrivera, fier, le cachalot Qui t'emportera plus loin encore Vers d'autres monts, d'autres décors Et moi je rage et je proteste Je bouche dégoût et ça t'exaspère Alors je plane en retombant Plus bas que terre, de toutes façons C'était pas moi dans les glycines On m'a tendu une grosse combine Jamais je ne pourrai te remplacer... Mais tu préfères, loin de mon être Donner l'amour qui nous a vu naître Et ne garder, pour nos moments Que le salace sans sentiments Naturellement, ne disons rien De l'accident pas si bénin Aux conséquences non moins fâcheuses J'ai plus l'ticket et v'la l'ouvreuse Et moi je parque dans son contexte La collection de tes complexes Alors je dis aux vents malsains C'est pas comme ça qu'on fait le bien André Théroulain / Raymond Dicks (c) Éditions Vegas 1969