Avec André, tout-roule-bien!!
Le 12 juin 1998 à la terrasse du café des sports | |
- Pourquoi l'accordéon "Hohner midi4.5" a-t-il un trou en ébène alors que le "Symphonette" possède juste des touches ivoires et carrées ?
- Moi je préfère le sacré, tu comprends, le beau, le bien fini. Le Hohner, c'est pour le petit joueur, le clincos¹ du dimanche. La Symphonette, c'est tout le contraire de l'inverse: elle part en 'pa-pa-paa..' et là, tu... C'est comme en Chine, moi j'y suis allé, ben c'est pas pareil, mais c'est la même chose: 'pa-pa-paa..' La musique, quoi!! ...Alors le Hohner, hein, comme je dis toujours, hin-hin, c'est de l'ébène... à ordure, hin-hin!!
- As-tu réussi à réduire la latence dans tes doigts ?
- Non, mais regarde: sur ma main droite je me suis fais greffer des quatrièmes phalanges, avec un angle de 12 degrés. Avec mon instrument, une fois ma main bien chaude, j'arrive à gagner un quart de demi quadruple croche dans les virages.
- Parlez-nous un peu de Raymond Dicks
- Vous n'êtes pas sans savoir que j'ai conduis le tracteur du premier char du cortège de la fête des chevaliers de tastevin en 1964. C'est un très grand honneur dans cette région. Raymond était porteur de saucisses officielles sur un char à foin. Nous avons tout-de-suite sympathisé. Je n'ai appris que plus tard dans la soirée, qu'il jouait de la musique avec son orchestre. "Formidable" lui ai-je lancé en levant mon verre. Lorsque j'ai revu Raymond et son orchestre jouer leur musique en concert, j'ai été emballé par leurs talents. C'était le début d'une longue collaboration.
- Quel était ton secret pour le 'Claqu'déon', l'accordéon en même temps que les claquettes?
- J'avais eu la chance de rencontrer un grand maître des claquettes : El Senior Lopez. J'ai pu suivre son enseignement lors d'un stage au Pérou organisé par mon club en 1961. J'en avais profité pour peaufiner mon approche de la flûte de pan et j'avais aussi appris à tisser des jolis ponchos rose et vert. J'ai toujours aimé l'Amérique du Sud, le café, la corrida et tout ça... Je parle d'ailleurs couramment l'espagnol : Olà, como esta ?
- Qu'est devenu ton costume neuf?
- Nous l'avons laissé à maman pour l'éternité.
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- Peut-on revenir sur le douloureux accident de Boubou?
- Je...snif..euh..c'était ma faute...j'avais des problèmes aux trous des oreilles à cette époque...en plus de mon cancer.. Il me fallait beaucoup de cotons-tiges. Mais, ça va mieux maintenant, j'ai un pékinois.
- D'où vient ta passion pour les pâtes (notamment, les "Becs de Plumes")?
- Ah ben les pâtes, c'est un truc que je peux me cuisiner presque tout seul, alors tu vois, c'est pratique. Pis en Chine, ils ont plein de pâtes aussi, on croit que c'est que du riz, mais y'a aussi des pâtes qui sont blanches. J'ai cassé ma grosse casserole un jour, et il me restait plein de pâtes, alors machinalement je les ai sorties une à une des cornets. C'est là que j'ai vu comme c'est beau une pâte, j'ai alors commencé ma collec'. Pis les becs de plumes, ben c'est ceux que j'en avais le plus; j'en ai même proposé à 'je sais plus qui', mais les gens ne voient dans les pâtes que de la nourriture, beah.
- Quels sont les hobbies d'André ? Les brocolis vapeurs, rouler en Fuego, et à part ça ?
- J'aime bien faire du camping à ma maison, boire une bière avec les copains, faire du cheval braisé et j'apprends à jouer du cor de chasse... Je pêche à la cigarette aussi.
- Où donc avais-tu fais ta cure de repos, on parle du Tibet oriental..?
- Pour être tout-à-fait précis il s'agit des montagnes du Pérroulaz et de l'Albogha, dans le Dalak Oriental, près de Jikoul. J'avais commencé par dormir pendant les douzes heures d'avion. Ensuite, j'ai dormi trois jours à l'hôtel Senator de Kharji. Le service est impeccable, il serve tous les repas en chambre. J'y avais goûté des mets savoureux : avocats aux 4 currys, amandes aux asperges, aligots en croûte ... , des plats qu'on ne trouve pas par ici.
- Quel rôle à joué ta maman dans ta carrière ?
- Non, elle n'a jamais fait de cinéma ni de théâtre. Enfin je crois pas.. pas que je me rappelle.. Mais tu sais, finalement: je l'ai bien peu connue.
- On sait peu de choses sur ta vie privée: peux-tu nous en dire un peu plus ?
- J'ai vraiment eu beaucoup de plaisir à vous rencontrer, je vous souhaite plein de réussite pour votre travail dans le métier de journaliste.
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